On l'avait entendu, ça s'est vérifié : voyager en Asie du sud-est est "facile". Notre tout premier trip à vélo de 3 mois en Thaïlande, au Cambodge, Viêtnam et Laos s'est effectivement très bien déroulé.



Concernant l'itinéraire, nous sommes partis de Bangkok, pour nous diriger vers la frontière cambodgienne. En chemin, nous avons visité quelques temples bouddhistes d'un autre temps et crapahuté dans la jungle. 





Puis nous avons atteint le Cambodge, le pays à la terre orange brut et aux mille sourires, sur les traces de l'histoire Khmer. La Cambodge est aussi un pays au relief plutôt plat. Parfait pour une mise en jambe en douceur! Nous avons rapidement atteint une moyenne de 60 km par jour sans ressentir trop de fatigue. 





Nous avons ensuite rejoint le Viêtnam et commencé à grimper en empruntant les routes des hauts plateaux du centre avant de rejoindre la côte pour profiter du plat, à nouveau, puis des plages. Balades le long des rizières d'un vert vif et de paysages de bord de mer.





C'est au Laos que nous avons mis nos mollets et cuisses à plus rude épreuve, mais avec de la volonté, ça se fait bien! Ici, le calme nous a gagné...





Nous avions prévu, à la base, de parcourir plus de 5000 kilomètres en 3 mois. Nous avons vite compris que c'était bien trop ambitieux (pour nous)! Nous avons appris à voyager différemment, en prenant le temps de vivre ce qui se trouvait sur notre chemin, et non à parcourir des bornes et des bornes dans le but de visiter tel monument ou bien d'arriver à telle date pour profiter de tel événement. On a appris à ne pas trop en vouloir, ni trop en attendre.

De cette aventure, nous nous souvenons des sourires des gens croisés sur la route, des "hello!" des enfants qui nous couraient après tant qu'ils le pouvaient, de la joie qui nous a envahi lorsque nous avons saisi le sens de ce qu'est une vie au jour le jour et de pouvoir prendre son temps.

Notre voyage en Asie du Sud-Est nous a permis de prendre du recul par rapport à la vie stressante occidentale. Cela nous a permis de relativiser nos besoins, de découvrir d'autres manières de vivre, souvent plus simples, de s'éloigner du rythme fou d'une journée trop remplie, etc. Nous avons également goûté aux bienfaits de la méditation par le vélo, comme je m'amusais à le dire. Jamais nous ne nous sommes sentis en danger, les dénivelés étaient plutôt corrects (le plus dur étant au Laos), les conditions étaient réunies pour se laisser aller à se centrer sur soi. Je crois que nous ne ne le faisons jamais assez au quotidien... pas le temps! Ou du moins pas considéré comme une priorité.

Alors que nous partions sans aucun entraînement particulier, mais quand même équipés de bons vélos, nous avons parcouru environ 2800 kilomètres sans grosse embûche.

Les plus:
  • La richesse de l'expérience en elle-même! (Un gros plus qui vaut bien quelques moins)
  • La liberté! Ne pas avoir d'heure à respecter, ni une destination finale imposée. On peut décider de la route au jour le jour.
  • Découvrir des endroits qui ne sont pas dans les guides touristiques. 
  • L'accès aux accommodations (hôtels, auberges de jeunesse, place pour manger), facile, pas cher.
  • Les sourires des habitants de ces pays, surtout au Cambodge. 

Les petits bémols
  • Les barrières de la langue, pas toujours contournables par le recours à la communication non verbale (qui est aussi différente de la nôtre). Bien que cela fasse partie intégrale de l'expérience, après une journée éreintante, il peut être difficile à gérer de ne pas réussir à se faire comprendre lorsque tu arrives au restaurant du coin pour manger.
  • Nous avons difficilement trouvé des endroits calmes pour camper. Sauf au Laos, nettement moins peuplé. 
  • L'état des routes peut être variable, mais ça ajoute du challenge. Nous, on a aimé ça. Attention toutefois à être équipé contre la poussière, particulièrement au Cambodge.
  • Le trafic! Bien que nous ayons le plus possible évité les gros axes, ces pays sont très peuplés et très motorisés. C'est la loi du plus fort! Il faut donc être très vigilant. Notamment à l'approche des villes.
  • Les gaz des camions: noirs! Là encore, le cache-nez permet de se sauver un peu des mauvaises particules. 
  • Attention aux attrapes touristes. De notre expérience, nous avons souvent eu le sentiment qu'on attendait de l'argent de nous, ce qui gâche la relation avec les locaux.
  • Et attention aux moustiques, surtout en période humide!

Bref! Quelques petits inconvénients, mais rien qui ne pouvait gâcher ce merveilleux voyage.

Pour la route:
  • Ne pas hésiter à suivre la route qui nous tente sur le moment. Souvent, elle nous emmènera loin des chemins trop touristiques, là où les locaux ne subissent pas la présence parfois trop intrusive des étrangers. 
  • Il est possible de transporter son vélo, n’importe où, n’importe quand! Lorsque les jambes sont fatiguées et que la fatigue prend le dessus, il suffit de faire signe à un bus, un camion, un pick-up qui passe par cette route. En échange, il pourra vous être demandé un petit billet de plus! Il faut toujours négocier avant d’embarquer. Il est conseillé d’avoir une carte dans la langue du pays et non en anglais. Dans les régions éloignées, les locaux ne parlent pas anglais, et donc, ne savent pas du tout lire cette langue. Cela simplifie la vie d'avoir une carte en Khmer, Lao, Thaï…
  • La nourriture que l’on transporte en vélo, souvent très simple et légère (tofu déshydraté, pâte, pain… par exemple) est très efficace pour récupérer de l’énergie. 
  • Prévoir une bonne quantité d’eau avant de partir, surtout au Laos. C’est possible de ne pas croiser d’eau potable pendant très longtemps. C’est lourd, mais essentiel! 
  • Mettre son confort de côté. Dormir dans la tente, être envahis de moustique ou encore se réveiller sous la pluie et devoir continuer à pédaler.

Pour en savoir plus, vous pouvez lire nos récits de voyage ici : yeuxdenfants.com

Grande curieuse de la vie et amoureuse de la différence et de la variété, j'aime partir découvrir les saveurs et couleurs du monde. Je rencontre, observe, apprends, échange, je me laisse surprendre, ressentir, être charmée, être touchée... Chaque voyage restera une expérience unique, et le partage une source de richesse !