« Mais QUELLE mauvaise idée d’être partie, comment vais-je passer à travers ces deux (ou trois, ou quatre) mois, seule, loin de tout ce que je connais, dans un pays dont je ne parle même pas la langue ? »
Voilà ce que je me dis (ou à peu près) à chaque fois que je pars plus de quelques semaines dans un autre pays, malgré ma passion pour le voyage! Peut-être cela vous dit-il quelque chose? Ce serait tout à fait normal; c’est ce qu’on appelle le choc culturel.
Passé
la lune de miel, tout le monde doit faire des ajustements dans ses habitudes et
sa manière d’être pour bien s’adapter à une nouvelle culture. Je me rappelle
notamment la première toilette turque que j’ai utilisée (à l’envers, ce que
j’ai su beaucoup plus – trop – tard). Plus le pays d’accueil est différent
de celui d’origine, plus le choc culturel est grand et prend du temps. Mais
réjouissez-vous : il y a plusieurs moyens d’y faire face !
1. Se renseigner sur le pays d’accueil
C’est
certain que si on sait avant de partir que les magasins sont fermés le dimanche
en France, ou encore que les restaurants n’ouvrent souvent pas avant 20h en
Espagne, on fera moins le saut une fois rendu ! Se faire une idée des
différences qui existent entre une culture et la nôtre permet de réduire le
choc culturel subi.
2. Ajuster ses comportements
Ce n’est pas tout de savoir qu’il existe des différences entre
le pays où l’on se rend et le nôtre; encore faut-il avoir la volonté de
s’adapter! Ainsi, on fait la bise quand on se rend en France (oui oui, même si
c’est trois), on évite de trop sourire aux inconnus en Russie
et on se dénude au complet au Japon lorsqu’on se baigne dans les onsen (sources d’eau chaude)!
3. Observer et faire des essais
Pour modifier ses comportements, il va de soi qu’il faut
savoir observer comment les locaux agissent. Ensuite, il faut passer par dessus
sa gêne et essayer de les imiter! Bien sûr, on aura l’air maladroit, mais dans
ces moments-là, j’aime me dire que les gens trouvent ça charmant (à confirmer).
4. Changer sa perspective
Pour nous adapter à une culture, il faut dépasser notre
tendance à l’ethnocentrisme (c’est-à-dire à juger les pratiques d’une culture
selon les normes de la nôtre). Manger de la soupe miso au petit-déjeûner au
Japon ? Utiliser des toilettes turques en Chine ? Ce n’est pas nécessairement mieux,
mais ce n’est pas « pire » – c’est juste différent!
5. S’impliquer
Si vous partez pour une plus longue durée (pour étudier une
session ou deux, par exemple), cela peut faciliter grandement votre intégration
que de vous impliquer dans votre communauté. Devenez membre d’associations
étudiantes, inscrivez-vous à des ateliers de théâtre ou dans une équipe
sportive, etc. Créer des contacts avec des locaux est le meilleur moyen de
baigner dans la culture du pays d’accueil!
6. Prendre du temps pour soi
Malgré tout, ça peut faire du bien de prendre une pause pour
retrouver une partie de sa propre culture. Se promener dans un parc en écoutant
les Cowboys Fringants, s’acheter une canne de sirop d’érable pour cuisiner, ou
encore avoir emmené des Reese dans
ses bagages – ça peut nous redonner de l’élan pour poursuivre nos efforts!
7. Se donner le droit de trouver ça difficile
Notre intransigeance envers notre propre apprentissage est le pire obstacle à l’adaptation culturelle. S’attendre à ce que cela se fasse facilement, sans peine, c’est s’assurer une déception à la première difficulté. Au contraire, si on se donne du temps et le droit de se tromper, on sera beaucoup plus indulgent envers nos erreurs, et on aura moins l’impression de vivre des échecs.
Vous
voilà maintenant prêt à affronter les cultures des contrées les plus lointaines
(bon, d’accord, je ne vous recommande pas nécessairement de commencer par
celles-là…)! Soyez sans crainte; avec un peu de temps et de bonne volonté,
l’inconnu vous deviendra familier, et vous serez en mesure de profiter
pleinement de votre séjour.
Émilie Savard
Étudiante en psychologie reconvertie, jeune femme curieuse et auteure à ses heures, mais surtout, globe-trotteuse insatiable.