J’ai moi-même souffert de cette peur pendant plusieurs années : je commençais à faire des cauchemars dès que mes billets étaient achetés, je pleurais toutes les larmes de mon corps au moment du départ (en répétant évidemment à mes proches que je les aimais, juste au cas), et durant tout le vol j’avais les mains moites et le cœur qui battait la chamade. Même les anxiolytiques et les Gravol n’arrivaient pas à m’endormir ! Mais j’avais (j’ai) une tête de cochon et je partais tout de même.

Ce qui a changé ma vie, c’est un stage contre la peur de l’avion que j’ai eu la chance de faire durant mon échange étudiant en France l’an dernier, au CTPA de Paris. Je le recommande fortement. Rassurez-vous, j’en ai trouvé un plus près de nous, à Dorval : Vision Air. Cette entreprise offre des stages s’étalonnant sur deux jours pendant lesquels un psychologue et un pilote traitent de sujets comme les techniques de désensibilisation et de gestion de la peur, le fonctionnement d’un avion, la météorologie…

Comme le prix pourrait en rebuter certains (il faut débourser 645$ pour le stage de deux jours, et 1053,75$ si on ajoute un vol de graduation au stage – après ça, il ne reste plus grand chose pour prendre ledit avion !), je vous ai concocté un petit condensé maison de techniques de relaxation pour mieux gérer sa peur. Je vous invite également à consulter le site PeurAvion.com pour en apprendre davantage sur le fonctionnement d’un aéronef.

1. Respirez


Eh oui, la technique plate qui revient tout le temps. Mais c’est essentiel ! Je ne commencerai pas à vous donner ici un cours sur la respiration lente et profonde, mais YouTube est rempli de vidéos pour vous y initier. Il existe également des applications mobiles pour vous aider à ralentir votre rythme respiratoire, comme RespiRelax (gratuit) sur iOS, et CardioZen (1,19$) sur iOS et Android. Le logiciel de CardioZen est aussi disponible gratuitement en ligne.

2. Désensibilisation systématique


Maintenant que vous maîtrisez la respiration lente et profonde (ou que vous êtes juste trop enthousiastes de passer à la suite), vous pouvez entamer un processus de désensibilisation systématique. Cette technique consiste à associer des stimuli (de plus en plus anxiogènes) à un état de relaxation, afin de diminuer l’anxiété qu’ils génèrent. En français : pensez d’abord à quelque chose de peu stressant (par exemple, une photo d’avion), et relaxez jusqu’à ce que ça ne suscite plus de peur chez vous. Passez ensuite à un stimuli un peu plus anxiogène, et ainsi de suite, jusqu’à être rendu à celui de réellement prendre l’avion.

3. Visualisez


Avant le jour J, prenez le temps d’imaginer toutes les étapes de votre vol, de l’entrée dans l’aéroport jusqu’à votre arrivée à bon port. Tout cela semblera moins impressionnant (et donc moins stressant) lorsque vous le ferez pour vrai. Visualisez évidemment un vol sans encombre…!

4. Juste avant le vol : lâchez le café


24 heures avant le vol, évitez les excitants (café, boissons énergétiques, etc.). Ce n’est également pas le moment (je répète, ce n’est PAS le moment) de regarder des films catastrophes ou les dernières actualités sur des écrasements d’avion ! Buvez plutôt une bonne camomille en regardant une vidéo ASMR (les vidéos les plus relaxantes qui soient, je vous le garantis).

5. Durant le vol : occupez-vous l’esprit


Plongez-vous dans un bon livre, procurez-vous un cahier de sudoku chez Relay, dessinez des chatons, regardez un film… l’important, c’est de ne pas laisser votre esprit avoir le loisir d’imaginer les pires scénarios !

Évidemment, ces techniques ne sont pas aussi efficaces qu’un suivi psychologique ou qu’une formation comme celles présentées au début de l’article. Par contre, si ça peut vous aider à confronter votre peur pour vivre de belles aventures, ma mission sera accomplie !

Étudiante en psychologie reconvertie, jeune femme curieuse et auteure à ses heures, mais surtout, globe-trotteuse insatiable.