Comme vous le savez probablement déjà, l’Amérique latine est un continent qui regorge de paysages époustouflants qui n’attendent qu’à être explorés. Toutefois, l’altitude peut être un obstacle pour plusieurs voyageurs. Au Pérou, j’ai fait face à l’altitude qui varie énormément selon les régions et les villes. Plusieurs randonnées ou encore des sites touristiques se retrouvent en haute altitude. 

Arequipa: 2380 m
Machu Picchu: 2430 m
Huaraz: 3052 m 
Cusco: 3399 m 
Cañon del Colca: jusqu’à 3600 m 
Laguna 69: 4600 m

Je me suis alors demandé ce qu’un voyageur peut faire pour mettre toutes les chances de son côté et éviter le mal des montagnes (maux de tête, fatigue, vertiges, nausées, essoufflement, etc.). Alors, voici les 4 astuces que j’ai dénichées auprès des locaux pour combattre le mal d’altitude. 



Moray (3,500 m) - Vallée Sacrée 


1- Manger beaucoup

Avant d’arriver à Arequipa, notre guide Nilo de Peru Hop m’a conseillé de manger beaucoup. C’est un truc qu’on entend souvent, mais honnêtement cela m’a aidée à vivre avec l’altitude. Avec un estomac bien rempli, la nausée se fait moins intense. Toutefois, manger santé et léger avant d’entreprendre une longue randonnée est aussi une bonne idée. Vous pouvez vous procurer des noix et des fruits séchés dans les épiceries et les marchés ce qui soutient bien lors des marches en montagnes. 

2- Boire beaucoup d’eau

Le plus vieux des trucs, mais le meilleur d’entre tous, boire beaucoup d’eau. Votre mère ne vous a jamais dit que si tu as mal à la tête, c’est que tu n’as pas assez bu d’eau. Et bien moi oui! En arrivant en haute altitude, j’ai entrepris une cure par l’eau. Je n’ai pas passé par quatre chemins et je me suis acheté une bouteille d’eau de 2,5 litres et j’ai commencé à la boire. Et à boire, sans m’arrêter. Évidemment j’ai dû aller à la toilette à un certain moment, mais je n’avais pas mal à la tête et je n’avais pas de nausées. Victoire! 



Sac de feuille de coca

3- Mâcher des feuilles de coca

Oui, j’ai bien écrit de mâcher des feuilles de coca! Cette tradition péruvienne a été conservée jusqu’à aujourd’hui. J’ai appris sur place que la feuille de coca donne de l’énergie, stimule le système respiratoire et accélère la circulation sanguine. Pour ma part, je n’apprécie pas vraiment le goût de la feuille de coca qui peut me rappeler un thé très amère qu’on laisse tremper pendant des heures. Heureusement, il existe des produits naturels qui rendent le goût plus sucré et qui ont pour propriété d’activer plus rapidement les bienfaits des feuilles de coca, dont la Llicta. 

Au cours de ma visite guidé à Cusco avec le guide Marco, la propriétaire de Natural Factory m’a expliqué avec passion, comment proprement utiliser les feuilles de coca selon la tradition péruvienne. Il faut d’abord prendre trois feuilles et les mettre au creux de notre main. Ajouter ensuite la Llicta au centre et replier les feuilles sur elles-mêmes. Soufflez trois fois. Prenez-les et portez-les à votre front, puis votre menton ainsi que devant soi, pour la nature. Insérer les feuilles entre votre gencive et votre joue intérieure. Il est recommandé de laisser humidifier avec votre salive. Une fois mouillé, vous devriez ressentir votre joue engourdir quelque peu. Vous pouvez être courageux et tentez de mâcher les feuilles une fois de temps en temps. Alerte au goût plus intense! Lorsque vous en avez eu assez, retirez les feuilles de coca avec vos doigts et jetez-les discrètement. Traditionnellement, cracher les feuilles par terre est pour eux une insulte à la nature. 
Si vous cherchez à faire comme les locaux et mâcher du coca, vous en trouverez des sacs bien fournis un peu partout dans les marchés pour environ 3 soles. 


El cañon del Colca (3600 m)


4- Dormir à une hauteur inférieure à la hauteur grimpée durant la journée

À la fin de mon voyage au Pérou, je suis allée dans la ville de Huaraz qui se situe à 3052 mètres. Mon copain et moi avions envie de partir explorer les lacs dans les environs et camper le soir venu. Nous avons été avertis par un homme de l’auberge que ceux-ci se trouvaient à 4600 mètres et qu’il était très peu recommandé d’y dormir si nous n’étions pas habitués à l’altitude. Les professionnels de la randonnée en montagnes vous expliqueront que l’idéal est de monter plus haut et redescendre un peu pour dormir ce qui laisse le temps de s’adapter à l’altitude. Malheureusement, en voyage, le temps peut nous manquer alors tenter simplement de ne pas dormir trop haut en altitude. 

Bref, le meilleur conseil que je puisse vous donner est d’écouter votre corps. Et comme le dicton le dit si bien : vaut mieux prévenir que guérir!





Je voyage pour explorer le monde, ressentir et vivre, mais surtout pour me découvrir. Je voyage dès que j'en ai l'occasion et lorsque je ne voyage pas, je rêve de la prochaine aventure. Ma philosophie : chaque recoin de ce monde mérite d'être contemplé, goûté et parcouru.