Wow ! Cela fait déjà près de 2 mois que j’arrivais de l’Équateur. Comme le temps passe vite ! Il faut m’excuser du délai, disons que, depuis mon arrivée, je ne cesse d’avoir mille et une choses à faire. Mieux vaut tard que jamais ! La vraie vie reprend vite son cours…

Bref, j’avais en tête de vous parler de mon expérience de voyage en solo en Équateur. Je compte le faire en trois parties : la cordillère des Andes, l’Amazonie et la côte pacifique.
Je commence donc avec la région de l’Équateur que j’ai préférée; les Andes. Eh oui ! Je préfère le froid à la canicule de la jungle. Qu’est-ce que vous voulez! Je suis une fille du froid. J’aime ce climat. On s’entend que les Andes ne virent pas au -30 °C comme on le connaît si bien ici, mais la température peut descendre près de 0. Ne vous inquiétez pas, les artisans vendent des tonnes de chandails de laine d’alpaga pour vous réchauffer !

J’ai fait le tour de l’Équateur en 5 semaines seule en sac à dos. Je suis très fière de moi et je recommencerais n’importe quand sans hésiter ! Même si certaines voyageuses peuvent se sentir incertaines de partir seules, je leur conseille de le faire quand même. Même si toute votre famille ne vous en croit pas capable, c’est une expérience très enrichissante et qui vous permettra de développer votre système D et c’est évidemment très gratifiant. En plus, quelle joie de pouvoir choisir quand partir, où aller au gré de votre instinct et de lui seul ! Pour ma part, j’ai voyagé avec le système de transport en commun du pays et j’ai dormi chez l’habitant (Couchsurfing) à plusieurs reprises et tout s’est déroulé à merveille ! Pas d’histoires sordides d’agressions, de vol ou quoique ce soit ! (Je cogne sur du bois pour que ça reste comme ça !) Peut-être que j’ai eu de la chance, peut-être que j’ai été prudente ou peut-être que le fait que je parle espagnol m’a grandement aidé !

Atterrissage à Quito


Dès que je descends de l’avion, je vois des montages et des montagnes à l’infini. Wow ! J’étais éblouie, je ne m’étais pas sentie comme ça depuis mon été passé dans les montagnes Rocheuses à Banff. On peut même voir les volcans depuis la ville sauf qu’il faut s’armer de patience parce que le ciel est souvent couvert…

Quito est grande, bruyante (J’entends les coqs chanter le matin. Bienvenue en Amérique du Sud !) et assez peuplée mais, au moins, sa vieille ville est magnifique. Les maisons coloniales du temps de la conquête espagnole sont magnifiquement colorées. Ça fait des belles photos ! 


 
J’en ai profité pendant mon séjour à Quito pour aller faire une randonnée sur le volcan Pichincha pour me permettre de m’acclimater à la randonnée en altitude considérant que j’avais comme objectif de faire une randonnée sur un des plus hauts volcans au monde. Ce qui est bien du volcan Pichincha, c’est qu’il est possible de prendre un funiculaire pour se rendre directement en haut du volcan et pouvoir, à partir de là, faire une randonnée. Parfait pour moi, ça commence en douceur.
 


Aussi, croyez-le ou pas je me suis retrouvée au centre de la Terre ! Eh oui ! Cependant, attention ! Il y a deux sites érigés pour se retrouver au  Mitad del mundo; celui découvert par les explorateurs français qui se trouve à 200 m du vrai centre de la Terre et l’autre découvert par le peuple du soleil à l’aide de l’étude des étoiles et du soleil bien avant les Européens qui est LE vrai centre de la Terre. J’ai visité les deux sites parce qu’ils se trouvent littéralement à côté sauf que, si vous aviez à choisir entre les deux, je vous conseille d’aller visiter le vrai Mitad del mundo au Musée Solar Intiñán. En plus, si vous avez votre passeport avec vous, vous pourrez, comme moi, avoir une estampe Mitad del mundo dans votre passeport, ce qui est quand même pas mal cool pour un voyageur.


 
Latacunga

Latacunga est bien située pour aller faire un tour sur le volcan Cotopaxi et pour se rendre à Quilotoa où se trouve le lac volcanique turquoise ! Cotopaxi est le plus haut volcan actif du pays. D’ailleurs, son nom en quechua signifie cou de la lune tellement il est proche de l’astre selon mon guide lors de ma randonnée.



Le tour que j’ai fait dans mon voyage est celui de l’excursion d’une journée avec guide sur le volcan. C’était vraiment génial ! Je me suis promenée en jeep dans le parc national de Cotopaxi et j’ai même vu des chevaux sauvages ! J’ai monté jusqu’au refuge Jose Rivas sur le volcan et non au sommet parce que ce sont des conditions très difficiles et que peu de gens s’y rendent à cause de l’altitude. Du refuge, j’étais à 4800 m d’altitude. La montée a pris environ 1 h et la descente 5 minutes. C’est assez pour vous dire l’effort que c’est de marcher sur un volcan assez apique dans du sable noir volcanique contre le vent, la grêle et la pluie. Ouf ! J’étais contente de boire mon chocolate caliente rendue en haut. D’ailleurs, pour s’acclimater à l’altitude, il est recommandé, dans les premiers jours, de ne pas faire trop d’activités physiques et, selon la coutume locale, de boire une tisane de feuilles de coca et de les mâcher après. Cela aiderait à s’acclimater. J’en ai pris juste avant ma montée sur le volcan et je n’ai pas eu de symptômes, j’imagine que ça fonctionne ! 




 
Durant mon séjour à Latacunga, j’étais hébergée par un local et il m’a permis de faire un roadtrip avec toute sa famille pour aller visiter des terres où le café est cultivé l’autre côté des Andes. C’était de toute beauté. En une journée, nous sommes partis de Latacunga pour aller à La Mana qui se situe proche des terres de la côte. Quel changement de température ! Et surtout, la route pour traverser les Andes est tellement sinueuse que j’en avais presque mal au cœur, mais tout ce voyagement en valait vraiment la peine parce que j’ai pu apercevoir le coucher du soleil au-dessus des nuages. De toute beauté !



Quilotoa

Petit village. 200 habitants. Du vent, du vent ah pi du vent et un cratère magnifique ! Quilotoa est en plein cœur des Andes équatoriennes et cette ville est majoritairement visitée pour son lac volcanique turquoise. Plein d’options de randonnées sont offertes. Il suffit de demander ce qu’il y a et ce que vous voulez faire ! Une rando de 2 h ou un trek de 3 jours? Tout est possible ! Je suggère fortement d’y faire un tour. Ça permet de faire le vide des villes avec leurs lots de bruits dérangeants, là-bas c’est tranquille. En plus, mon auberge Hosteria Alpaca Quilotoa avait dans chaque chambre un petit poêle à bois. J’ai dormi comme un gros bébé.


 

Baños


L’air froid se réchauffe quelque peu en entrant à Baños qui est nichée entre des collines verdoyantes et luxuriantes. La route des cascades est magnifique. Si vous n’avez pas beaucoup de temps à passer à Baños, pensez au moins à louer un vélo (5 US) pour faire la route des cascades. La dernière cascade est le fameux paion del diablo qui est ,disons, la plus impressionnante par sa force. Baños est aussi une petite bourgade plaisante à rester quelque temps sauf que c’est assez touristique. Attention aux attrapes touristes et à votre portefeuille, car le budget peut vite descendre! Si comme moi, vous êtes végétarien et que vous êtes tanné de manger la locro de papa constamment, eh bien, allez-vous asseoir au Sativa Studio Cafe ou bien au Café Casa Hood qui, tous les deux, débordent de bons repas végétaliens !



 


Une autre visite intéressante est la casa del arbol. C’est une maison dans un arbre avec deux balançoires. L’effet de se balancer dans le vide est flagrant sur les photos mais, en réalité, le précipice n’est pas si apique que ça. 


 
Riobamba

J’ai eu la brillante idée (sarcasme) de séparer mon trajet de bus Baños-Cuenca (6 h) en deux. J’ai décidé d’arrêter à Riobamba qui se situe entre ces deux villes. Par contre, je n’avais pas prévu que j’allais être coincée (chez un couchsurfeur douteux) dans cette ville à cause d’une manifestation nationale qui a pris des allures de révolte (du genre que des routes entières sont bloquées pendant 2 jours). Finalement, j’ai dû prendre un bus Riobamba-Guayaquil et un autre Guayaquil-Cuenca au lieu du bus direct. Argh je peux vous dire que j’en avais bien le ras-le-bol des transports ! Au moins, cet arrêt m’aura permis d’assister à une manifestation nationale et d’admirer un autre volcan, le Chimborazo.
 


Cuenca

La vieille ville est magnifique ! En plus, j’ai eu la chance d’être hébergée chez un couchsurfeur génial qui avait un loft avec une vue sur toute la ville ! Chanceuse, je sais ! Je n’ai visité la ville qu’une seule journée avec mon hôte qui est architecte et artiste. J’avais donc accès à une visite de la ville spécialisée et éclectique. 


 
Ce qui est important de faire votre passage à Cuenca est d’aller visiter le parc national de Cajas. Il est de toute beauté ! Les randonnées proposées ne sont pas toujours sur des sentiers bien balisés (oui, je me suis perdue). Ils peuvent être boueux, le temps est souvent gris et pluvieux. Il vous faut donc absolument des vêtements imperméables. Je vous le conseille par expériences. Avoir son manteau et ses pantalons mouillés pendant 4 h de randonnée alors qu’il fait 5 °C, je peux vous dire que ce n’est pas l’fun. Malgré tout, c’est un de mes coups de cœur de l’Équateur.


 
À défaut de ne pas être allée au Machu Picchu au Pérou, j’ai visité le second plus gros site inca, soit Ingapirca situé tout près de Cuenca. Le billet est accompagné d’une visite guidée et le site est rempli de lamas/alpagas (je ne sais pas faire la différence entre les deux). Par contre, ils sont souvent assez éloignés du public, mais bon c’est toujours agréable de les voir! J'ai aussi rencontré une gentille femme quechua qui cousait justement de la laine d'alpaga!




 
Otavalo

Tu veux des chandails d’alpagas/lamas en v’là ! Otavalo héberge le plus grand marché d’artisanats de toute l’Amérique du Sud ! Ça vaut quand même le détour ! On peut facilement se perdre dans les dédales des kiosques d’artisanats. Personnellement, je n’ai pas voulu y aller pendant le marché de bestiaux qui a lieu le samedi, si je ne me trompe pas. J’éprouve un profond malaise à voir des animaux se faire vendre comme de la vulgaire marchandise. Alors, j’y suis allée en plein milieu de la semaine et j’étais pratiquement toute seule dans le marché ! J’ai donc pu le visiter sans foule et en toute quiétude !


 

 
Voilà ma grande aventure dans les Andes équatoriennes ! Les deux prochaines parties de mon voyage suivront prochainement. Sur ce, je vous invite à aller écouter la chanson El condor pasa de Simon et Garfundel pour vous mettre dans l’ambiance andine! ¡Hasta la proxima!

*Les photos sont ma propriété intellectuelle et artistique! Crédits photo : Joanie Clermont

Je suis étudiante en linguistique et j'adore découvrir à travers mes voyages les langues, les cultures mais aussi les cultures autochtones des différents pays que j'explore. Yogini, ramasseuse de cailloux et de coquillages professionnel et hoopeuse, en bref je respire la vie!