Après le froid des montagnes, la chaleur de la jungle amazonienne! Avant de partir en Équateur, je m’étais dit qu’il fallait absolument que j’aille en Amazonie. Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance d’aller dans le poumon de la Terre!

C’est par Baños que j’ai pu rejoindre la ville de Tena, qui se retrouve en Amazonie. Il faisait chaud à mourir! En arrivant, je devais rejoindre mon hôte trouvé sur le site Couchsurfing; Cependant, une fois arrivée dans la demeure en question, j’ai été prise de panique. La maison était une espèce de hutte (oui, avec de la paille comme toit) avec des murs de terre, sans aucun filet sur les lits et des toiles d’araignées partout sur le plafond. J’ai été surprise parce que je ne m’attendais pas à une maison dans la brousse. Avoir su, je me serais préparée mentalement. Le problème est que j’ai une peur bleue des araignées et que je ne m’imaginais aucunement me réveiller avec l’une d’entre elles sur moi. Aussi, considérant que l’Amazonie est une zone à risque de malaria et que j’ai décidé par choix personnel de ne pas prendre de traitement anti-paludisme, je ne trouvais pas ce lieu très sûr pour me protéger des insectes. Sachant que je n'avais que du chasse-moustique et de la vitamine B1 pour me protéger des insectes, j’ai préféré dormir dans une auberge de jeunesse. J’ai donc séjourné dans deux auberges lors de mon séjour : Hostal Limoncocha et Welcome break hostel. J’étais alors beaucoup plus rassurée et certaine de ne pas me faire piquer durant mon sommeil ou qu’une araignée trouve refuge dans mon sac à dos.


Vue de l'hostal Limoncocha

Toujours en quête de bonne bouffe santé et végé, j’ai découvert une bonne adresse qui offre un medio de dia à bon prix et végé! Le restaurant végétarien Ahimsa sert aussi de petite épicerie santé pour les locaux. On peut notamment y trouver des noix, des épices, du chocolat bio et local ainsi que plusieurs produits naturels respectueux des animaux.

À Tena, plusieurs agences offrent des séjours dans la jungle. Vous pourrez magasiner la meilleure offre sans problème. Pour ma part, j’ai décidé de ne pas faire de séjour dans la jungle, car mon budget était limité et c’était une trop grande dépense. En plus, les visites dans les communautés autochtones sont souvent orchestrées, c’est-à-dire qu’il est possible d’assister à des danses traditionnelles et à des rituels dans le but d'amuser les touristes. Pour moi, cela revient à dénaturer la valeur même de ces traditions. À vous de voir!  

Avoir eu plus de temps, j’aurais définitivement fait du bénévolat auprès d’organismes qui aident à la restauration et à la préservation des espèces animales de la jungle. Il y a aussi une autre opportunité de bénévolat que j’ai trouvée franchement intéressante dans la communauté Saraswati Ahimsa Vana, qui pratique le yoga védique et qui possède un jardin biologique. Elle tente de démontrer aux locaux et aux visiteurs qu’il est possible de vivre plus simplement. Les cabanes Nanambiiki sont une autre option intéressante: elles se situent dans une communauté kichwa qui lutte contre les différentes exploitations (notamment le pétrole) en Amazonie. Vous aurez la chance de faire un séjour dans la jungle plus alternatif!

À défaut de ne pas être allée littéralement dans la jungle, je me suis baladée entre les différentes villes et villages de l’Amazonie en bus. J’ai notamment visité Misahualli, qui n’est pas trop loin de Tena. Cette ville est renommée pour la présence importante de singes. Attention: ils sont malins! S’ils vous prennent de la nourriture ou tout autre contenant, laissez-les faire! Sinon, ils pourraient vous mordre.  Il y a même eu un singe qui a sauté sur mon sac à dos pour voler mon sac de noix dans une pochette! Très rusé le petit vilain! 


Il fait la grimace!

De jolis perroquets peuvent aussi se nicher dans les arbres... Gardez l’œil ouvert!





Toujours à Misahualli, j’ai eu la chance de visiter un mariposario, soit une ferme aux papillons. La dame qui tient cette petite ferme dans son jardin m’a laissée entrer même si, techniquement, elle était fermée. J’ai donc pu admirer les morphos bleus en pleine quiétude! La dame fait pousser de magnifiques orchidées et a de belles idées ingénieuses pour décorer son jardin. En fait, elle récupère les vieux souliers de ses enfants pour en faire des pots, et c'est trop mignon.





Papillon en mouvement


Ne vous inquiétez pas, le papillon était déjà mort avant que je ne le prenne.

Misahualli a aussi une belle plage donnant sur le Rio Napo. Achetez-vous un verre de agua de coco de l’un des commerçants et relaxez! Il est aussi possible de faire un tour de pirogue sur le rio ou même de faire un jungle chocolate tour! Eh oui! Il y a une petite plantation de cacao dans la jungle, ainsi qu’une auberge tout près et accessible en pirogue. La propriétaire de Ecuador Chocolate Jungle Lodge est une Canadienne qui s’est installée en pleine Amazonie. Quel courage! La petite visite de son domaine est fort intéressante et j’ai eu droit à un bon chocolat chaud avec des grains de cacao que j’ai moi-même moulus. De plus, l'Équateur est considéré comme la Republica del cacao parce qu'il est l'un des pays qui exportent le plus de cacao, notamment aux grands chocolatiers suisses. Je me permets ici de vous inciter à choisir du chocolat certifié équitable et biologique parce que le commerce du cacao peut être fait dans des conditions non-respectueuses des travailleurs et travailleuses, mais aussi de la faune et de la flore. Rappelez-vous: acheter, c'est voter!




Du cacao

Malgré mon passage rapide en Amazonie, j’ai beaucoup apprécié encore une fois les gens que j’y ai rencontrés. Je reviendrai, c’est promis! Je vous laisse en vous montrant cette allée de bambou que j'ai eu le bonheur de traverser en Amazonie. J'y ai même encore rencontré d'adorables petits singes.




Je suis étudiante en linguistique et j'adore découvrir à travers mes voyages les langues, les cultures mais aussi les cultures autochtones des différents pays que j'explore. Yogini, ramasseuse de cailloux et de coquillages professionnel et hoopeuse, en bref je respire la vie!