La première chose que j'ai vu de la Belgique, avant même l’atterrissage, c'était un clocher qui perçait les nuages brumeux à 8h00 du matin. Ensuite, j'ai aperçu les champs multicolores, un peu désordonnés, les petits villages qui longent les rivières et les maisons, aux toits penchés, qui ponctuent le paysage de rouge-orangé.



Étant inscrite au profil international d’un programme d’études universitaires, j’avais du dénicher un stage à l’étranger. J’ai eu énormément de chance de tomber sur un milieu accueillant, inclusif et militant. La Belgique m’a accueillie par une porte de côté, et j’ai pu avoir accès à des informations primordiales pour bien découvrir plusieurs facettes méconnues de ce pays réputé pour sa bière, ses frites et son chocolat.

Dans le trajet entre l'aéroport et mon nouveau chez-moi, j'ai eu tout le loisir d'observer les petites maisons collées qui montent étonnamment haut vers le ciel, les étroites rues pavées, les lignes de tramway... J'avais décoché une chambre dans une colocation bruxelloise, au 4e étage d’une maison toute en hauteur, dans un quartier plutôt central, tout près d'une jolie petite place ensoleillée. Pour un séjour d'un peu plus de 3 mois, Couchsurfing et Airbnb ne me convenaient pas vraiment... mais le site www.appartager.be m'a permis de trouver une colocation géniale!



Je me suis fait gâter par un accueil plus que chaleureux: thé, «petit-déjeuner», conseils... On m'a aidée à aménager ma chambre et j'ai pu confortablement m'y installer. Au premier coup d’œil, j’aimais particulièrement ma fenêtre inclinée au plafond, avec vue sur les toits et l’église d'en face. La nuit, je pouvais y regarder les rares étoiles visibles en essayant de m'endormir.

Une fin d'après-midi, j'étais assise au centre d'un carrefour gazonné parsemé de feuilles mortes, et le soleil, dans sa descente, illuminait l'herbe verte et luisante. Entre deux rangées d'érables gigantesques, entourée de vieilles maisons de ville, de quatre ou cinq étages chacune, j’avais ce sentiment un peu étrange et grisant qui me visite souvent, quand je suis en voyage : celui d’être comme coincée dans un rêve, où le temps ne s’écoule pas de la même façon qu’à la maison. Je me sentais comme suspendue dans l'irréel...



Les jours suivants, j'ai fait quelques excursions pour découvrir un peu les alentours. Mes collègues m’avaient parlé de plusieurs must à voir et à faire à Bruxelles : au-delà de la classique Grand-Place, du Délirium Café et des attraits touristiques comme le Musée de la bédé et l’Atomium, on m’invitait à aller bruncher à la Tricoterie – Fabrique de liens, un établissement éco-bio-responsable qui offre aussi des activités variées à ses adeptes (yoga, animation pour enfants, échanges linguistiques, etc.). On m’a aussi fortement suggéré d’aller aux tables d’hôtes du dimanche, au 123 rue Royale, et au Jeudi de la Sardine à la Poissonnerie, deux organisations de logements autogérées qui offrent des repas vegan dans des espaces conviviaux, en échange de contributions volontaires. En plus de la table d'hôte, 123rueRoyale offre l'accès à un atelier de réparation de vélo, à une friperie et à plusieurs autres ressources communautaires.



J'ai beaucoup marché. J’étais fascinée par les toits en pente et la hauteur des bâtiments. Et cette architecture hétéroclite qui s'impose comme si de rien n'était. Je trouvais ça magnifique… Mais quel labyrinthe quand on vient d’arriver! J’ai été bien heureuse qu’on me conseille l’utilisation d’une Use-It Map, ces cartes interactives conçues pour des touristes qui souhaitent aller au-delà des idées reçues. J’ai aussi rapidement compris que les déplacements à Bruxelles étaient énoooormément facilités par l’utilisation du transport en commun (STIB-MIVB), tram-bus-métro compris. Et qu’en est-il de la culture? La programmation artistique est vraiment intéressante à Bruxelles : suffit de visiter le site web du Botanique, cet ancien bâtiment horticole récupéré en centre culturel, ou de s’inscrire à une visite guidée à bicyclette avec ProVélo Tour.



Ce qu’il y a d’extraordinaire avec la Belgique, c’est sa taille et sa position centrale en Europe. Si mes premiers jours sur place m’ont poussée à découvrir la capitale, mes premières semaines m’ont amenée à voyager dans plusieurs milieux différents… 

À suivre.

Éternelle gamine, passionnée par les arts, la culture, les voyages et les questions de société, Amélie profite de chacune des opportunités qui lui sont offertes pour développer ses talents et tracer de nouvelles aventures! Musique, plein-air, amour, écriture, yoga, photographie... tout est prétexte à l'apprentissage et à la découverte!