Prendre le temps du moment présent.
Cet été il m’est arrivé un pépin que je croyais terrible. Dès le premier jour sur la côte ouest, j’ai oublié ma batterie d’appareil photo branchée au mur.
Catastrophe! Cela voulait dire pas d’appareil photo numérique avant une bonne semaine puisque notre itinéraire ne recroisait pas de villes importantes avant. Cela voulait dire pas de photos de l’Oregon, pas de photos du nord de la Californie. Rien de Portland à San Francisco. Heureusement je ne pars jamais avec un seul appareil photo.
Après un instant de panique, j’ai décidé de suivre le message de l’univers et de prendre le temps. Prendre le temps de choisir mes poses. Prendre le temps de profiter du moment. Sortir uniquement mon appareil photo avec pellicule et de me débrouiller avec 24 poses. C’est une excellente chose qui me soit arrivée. Au lieu de prendre 200 photos par jour et de revivre mon voyage à travers les photos, j’ai décidé de tout simplement vivre mon voyage au moment même où il arrivait, et d’avoir quelques photos bien choisies de moments clés. Ces quelques photos auraient très probablement été celles que j’aurais retenues de toute façon si j’en avais fait cent fois plus. Par contre, à ce moment-ci, elles sont encore plus significatives car je les ai soigneusement choisies.

S’imprégner de l’atmosphère de Redwood National Park, ça n’a pas de prix. Les sequoias immenses, la lumière tamisée, la route qui serpente dans ce lieu enchanteur. L’impression d’être minuscule face à ces arbres centenaires haut comme des gratte-ciels. L’état de quiétude qui s’en dégage.

Passer une heure au sommet du Glacier Point au parc national de Yosemite à tout simplement m'inonder du paysage après une randonnée de 7 kilomètres, c’est tellement gratifiant. J’en ai une image encore très nette en tête, même après six mois. Oui, j’aurais pu prendre le paysage en photo et m’en aller, mais le fait de savoir que je ne pouvais pas prendre une infinité de clichés m’a aidé à être plus près de mes sens, afin de pouvoir m’en imprégner. Je n’aurais pas pu me rappeler à quel point il faisait chaud, que la gorgée d’eau froide de l’abreuvoir était exquise à mon arrivée au sommet, que je me sentais tellement bien dans un paysage aussi spectaculaire, moi-même épuisée suite à la randonnée pour le moins éprouvante sous le soleil plongeant, que le bassin de gens était plus cosmopolite qu’au centre-ville de New-York, que c’était un moment magique.

Je te le conseille, fais-en une résolution 2016 : voyage au moins une fois sans mitrailler ton moment présent. On veut voyager léger en bagages, on peut aussi le faire en photos. Que ce soit avec une caméra de super qualité, ou un téléphone de base, nous prenons considérablement trop de clichés (je m’inclus là-dedans) et ne prenons pas assez le temps de vivre le moment présent. Notre téléphone est rempli de photos tellement inutiles que l’on ne regarde presque pas.

La prochaine fois, au lieu de prendre 60 photos similaires de la tour Eiffel, prends un moment pour te promener autour, en dessus, regarder les différents points de vue, imprègne-toi du moment, de l’atmosphère des lieux avant de faire seulement deux ou trois prises de vue. Quand tu sera au Colisée, fais le tour, remarque à quel point il est différents sous chaque angle de vue, que ce qui fait l’ambiance du lieu n’est pas le simple objet, mais aussi tout son entourage. Après tout, c’est ça le moment présent, apprécier ce que l’on a, au moment où on l’a. Si on en profite pleinement au moment où ça se passe, il y a beaucoup plus de chance que l’on s’en souvienne. Après tout, l’essence d’un voyage c’est ça: vivre au jour le jour, découvrir des joyaux culturels, « enjoyer » profondément ce que l’on vit, et tout ça ne s’arrête pas nécessairement sur papier.

La photographie c’est extraordinaire, la vie ce l’est encore plus.
Cet été il m’est arrivé un pépin que je croyais terrible. Dès le premier jour sur la côte ouest, j’ai oublié ma batterie d’appareil photo branchée au mur.
Catastrophe! Cela voulait dire pas d’appareil photo numérique avant une bonne semaine puisque notre itinéraire ne recroisait pas de villes importantes avant. Cela voulait dire pas de photos de l’Oregon, pas de photos du nord de la Californie. Rien de Portland à San Francisco. Heureusement je ne pars jamais avec un seul appareil photo.
Après un instant de panique, j’ai décidé de suivre le message de l’univers et de prendre le temps. Prendre le temps de choisir mes poses. Prendre le temps de profiter du moment. Sortir uniquement mon appareil photo avec pellicule et de me débrouiller avec 24 poses. C’est une excellente chose qui me soit arrivée. Au lieu de prendre 200 photos par jour et de revivre mon voyage à travers les photos, j’ai décidé de tout simplement vivre mon voyage au moment même où il arrivait, et d’avoir quelques photos bien choisies de moments clés. Ces quelques photos auraient très probablement été celles que j’aurais retenues de toute façon si j’en avais fait cent fois plus. Par contre, à ce moment-ci, elles sont encore plus significatives car je les ai soigneusement choisies.

S’imprégner de l’atmosphère de Redwood National Park, ça n’a pas de prix. Les sequoias immenses, la lumière tamisée, la route qui serpente dans ce lieu enchanteur. L’impression d’être minuscule face à ces arbres centenaires haut comme des gratte-ciels. L’état de quiétude qui s’en dégage.

Passer une heure au sommet du Glacier Point au parc national de Yosemite à tout simplement m'inonder du paysage après une randonnée de 7 kilomètres, c’est tellement gratifiant. J’en ai une image encore très nette en tête, même après six mois. Oui, j’aurais pu prendre le paysage en photo et m’en aller, mais le fait de savoir que je ne pouvais pas prendre une infinité de clichés m’a aidé à être plus près de mes sens, afin de pouvoir m’en imprégner. Je n’aurais pas pu me rappeler à quel point il faisait chaud, que la gorgée d’eau froide de l’abreuvoir était exquise à mon arrivée au sommet, que je me sentais tellement bien dans un paysage aussi spectaculaire, moi-même épuisée suite à la randonnée pour le moins éprouvante sous le soleil plongeant, que le bassin de gens était plus cosmopolite qu’au centre-ville de New-York, que c’était un moment magique.

Je te le conseille, fais-en une résolution 2016 : voyage au moins une fois sans mitrailler ton moment présent. On veut voyager léger en bagages, on peut aussi le faire en photos. Que ce soit avec une caméra de super qualité, ou un téléphone de base, nous prenons considérablement trop de clichés (je m’inclus là-dedans) et ne prenons pas assez le temps de vivre le moment présent. Notre téléphone est rempli de photos tellement inutiles que l’on ne regarde presque pas.

La prochaine fois, au lieu de prendre 60 photos similaires de la tour Eiffel, prends un moment pour te promener autour, en dessus, regarder les différents points de vue, imprègne-toi du moment, de l’atmosphère des lieux avant de faire seulement deux ou trois prises de vue. Quand tu sera au Colisée, fais le tour, remarque à quel point il est différents sous chaque angle de vue, que ce qui fait l’ambiance du lieu n’est pas le simple objet, mais aussi tout son entourage. Après tout, c’est ça le moment présent, apprécier ce que l’on a, au moment où on l’a. Si on en profite pleinement au moment où ça se passe, il y a beaucoup plus de chance que l’on s’en souvienne. Après tout, l’essence d’un voyage c’est ça: vivre au jour le jour, découvrir des joyaux culturels, « enjoyer » profondément ce que l’on vit, et tout ça ne s’arrête pas nécessairement sur papier.

La photographie c’est extraordinaire, la vie ce l’est encore plus.
Ariane Boulanger Desmarais
Voyageuse dans l'âme, Ariane ne rêve que d'explorer le monde entier, de découvrir tout ce qu'il a offrir, et de vous raconter ses trouvailles. La photographie, l'écriture, le voyage: ses trois passions qui s'unissent ici!