La plupart d’entre nous s’entenderont pour dire que l’environnement ainsi que les moyens de prendre soin de notre planète sont des sujets plus que prioritaires dont tous et chacun a la responsabilité de se soucier.  Il en faut peu par contre pour observer la variance dans l'éducation qui se fait en la matière; la gestion des déchets selon la situation géographique, les lois environnementales, la mise en place du recyclage, les initiatives écologiques et tout le tralala.

Je peux, par expérience, constater à quel point l’éducation en matière d’environnement  est déficiente en Amériques centrale. Normal, me direz-vous, pour des pays qui, pour une grande partie de la population, se trouve sous le seuil de pauvreté et peine à se nourrir adéquatement chaque jour. La situation est toutefois telle que les bords des routes sont remplis de déchets, allant jusqu’aux plus beaux sommets des pays aux rivières, lacs et plages qui constituent des richesses nationales et touristiques.  Des actions se mettent en place mais il reste que très peu de poubelles sont mises à disposition (et le service de récolte de déchets est également parfois payant!), le recyclage et le compost quasi-inexistant, les gens jettent encore leurs déchets par les fenêtres des autobus…

Et nous, en tant que voyageur, on observe un peu tout cela sans grand pouvoir d'action. Je dois dire que j’ai tout de même vu des gens prendre de magnifiques initiatives et j’ai même pu me joindre à quelques projets du genre mais encore trop peu de voyageurs adoptent de véritables manières plus éco-responsables de voyager. Pourtant, ça ne peut commencer que par quelques petits gestes afin de diminuer notre emprunte écologique sur la route. 


Déchets sur les plages de Livingston, Guatemala


Avoir sa propre bouteille d’eau réutilisable!

C’est si simple, à la fois économique et écologique. Parfois, au moment de faire le sac, on décide de faire de l’espace et on coupe la bouteille mais c’est l’un de mes objets incontournables quand vient le temps de quitter la maison. Certaines auberges et même certains restaurants offrirons le remplissage d’eau gratuit et il y a beaucoup moins de risque de contamination qu’en réutilisant des bouteilles de plastiques.


Faire le marché avec un sac réutilisable

On le fait à la maison…pourquoi pas sur la route? Il n’est pas rare que les vendeurs mettront d’emblée les aliments dans des sacs mais il ne suffit que d’insiter et dire qu’on a déjà son sac! Et si on a déjà des petits sacs en plastique, pourquoi ne pas les réutiliser s’ils sont encore propre? Ça fait une grosse différence.


Manger sur place

Plutôt que de prendre la nourriture du restaurant, de la rue ou du marché pour emporter, la manger sur place dans de la vaisselle lavable vient aussi diminuer la consommation de plastique et de styromousse.  En plus,  je ne sais pas pour vous, mais chaque fois que je m’asseoie dans un petit stand de nourriture, je finis par discuter avec des gens et faire de belles rencontres. C’est gagnant-gagnant! Manger dans les restaurants locaux plutôt que les multinationales encourage également leur économie et privilégie la consommation d’aliments locaux (et donc moins de transport jusqu’à destination!)


Choisir le type d’emballage qu’on achète

La bouteille de boisson gazeuse en vitre se réutilise, celle de plastique ou en canette, non.  Aussi, les aliments sont très souvent emballés individuellement dans les pays vivant avec un niveau de pauvreté élevé (quand les gens survivent chaque jour, l’idée d’acheter un shampoing format géant n’est souvent pas prioritaire!). Il est par contre possible de trouver des aliments qui sont emballés en plus grosse quantité et pourquoi ne pas privilégier ceux-là lorsque le besoin y est?


Réduire la consommation d’eau

Douches courtes, ne tirer la chasse que lorsque le besoin y est, fermer les robinets, etc. Il ne faut pas oublier que plusieurs pays utilisent l’eau de pluie comme approvisionnement, il faut donc gérer la consommation à plus long terme. Et qu'est-ce qu'il y a de mal à une douche aux quelques jours?! Une baignade dans le lac, ça compte, non?


Choisir des compagnies d’expédition éco-responsables

Certaines compagnies auront des politiques de “non-déforestation” comme par exemple en ne faisant pas de feux de camp au sommet de certaines montagnes/volcans où des centaines de touristes passent chaque semaine. D’autres encouragerons les randonneurs à se doter d’un sac et à ramasser quelques déchets au passage. Philosophie de montagne (et pour beaucoup d’autres environnements dont "ne laisser que des bulles" en plongée sous-marine); ne laisser aucune trace derrière soi.



Ce lac (Lac Atitlan, Guatemala) est à mon avis l'un des plus magnifiques...mais contient différents types de bactéries potentiellement dangereuses pour l'humain. C'est sans parler des algues et des déchets qui bordent les rives...


Opter pour des transports locaux ou la marche

Les autobus locaux sont parfois bondés à souhait et peuvent avoir la réputation d’être quelque peu dangereux mais je considère que ça reste tout de même un excellent moyen de se frotter à une cuture locale, de réduire le nombre de voitures sur les routes en plus d’être une aventure en soi.  Également, en matière de taxis, il est fréquemment possible de pouvoir partager un taxi . C’est donc moins cher et qui a besoin d’un taxi pour soi?



En plongée sous-marine(ici à Utila , Honduras), il y a quelques règles d'or dont: on ne laisse  derrière soi que des bulles, on ne touche pas au corail et on s'amuse!


Je suis de celles qui croient que chaque petits gestes ont un impact, qu’ensemble, on peut réellement faire une différence!
 Alors mettons-nous en action et partageons nos petits trucs! Quels sont les vôtres?

Bien à vous, 
Pati


Les improbables, c'est nous; Phillie et Pat. Deux amies, deux exploratrices toujours en quêtes de découvertes insolites, de nouveaux sommets et d'expériences improbables à vous partager.