Sur ma liste de must à mettre dans mon sac de voyage, il y avait donc un guide Point-It. Je vous le recommande fortement, surtout si vous sortez des sentiers touristiques exagérément battus. À mon agréable surprise, j’ai tout de même réussi (la plupart du temps) à exprimer mes besoins. Et à manger très bien! Voici donc mon parcours culinaire végétarien au Cambodge.

Dans les villages où je me suis arrêtée, j’essayais d’acheter des fruits tous les matins, à la dame qui tenait la boutique de location de vélo de Krong Koh Kong  par exemple, ou à celle qui chantait en installant son kiosque à Kep. J’ai découvert de nombreux fruits que j’ai adorés, comme la goyave (eh non, je n’avais jamais eu la chance d’y goûter avant!), les longanes, le taal (cambodian palm fruit), le pitaya, la sapotille, le jacquier et, mon pref : le ramboutan. Sans oublier les pauses-jus-de-fruits en après-midi parce que, qu’on se le dise, lorsque le soleil brûlant se fait trop ressentir, rien de mieux qu’un smoothie à la mangue fraîche, à la banane ou au fruit de la passion!

Étant donné l’immensité des portions, mon partner de voyage et moi, on partageait généralement un plat à deux, au lunch et au souper, pour aussi peu qu'un ou deux dollars américains. Dans mes coups de cœurs, il y a définitivement le Khmer Curry de chez Paddy’s Bamboo, le sauté de légumes au poivre de Kampot, à Kep, et le célèbre Amok servi partout dans le pays, même au Cirque!

Au Cambodge, la nourriture de rue est à l’honneur. On trouve des bui-buis un peu partout dans les villes, petits kiosques ambulants qui servent d’excellents plats de riz frit ou de nouilles sautées. Pour ce qui est des restaurants à proprement parler, j’ai adoré l’ambiance et la carte bien fournie du Vitking House, à Siem Reap, et l’originalité du réputé The Vegetarian à Phnom Penh (à essayer absolument : les cœurs de lotus à la crème!).

J’ai aussi eu l’incroyable chance d’être au bon endroit au bon moment, pour les célébrations du Nouvel An chinois et vietnamien, puisque une famille khmer-vietnamienne de Kratie m’a invitée à me joindre à leur pique-nique festif! J’ai trouvé que le défi était de taille lorsque j’ai du leur expliquer le no meat/no animal… À mon grand bonheur, non seulement toute la famille a compris, mais on m’a offert de la salade de mangue et papaye à la vinaigrette épicée, de la purée de blancs d’œufs au poivre, des fruits, des arachides et une pâte de riz farcie au coco et au sésame sucré, cuite vapeur dans une feuille de bananier! Un véritable festin.

Autre expérience inoubliable : j’ai essayé un BBQ khmer à Siem Reap. Ce n’est ni tout à fait un four à raclette, ni un caquelon à fondue, mais ça a la forme d’un chapeau à large bord incurvé et on peut y cuire légumes et tofu, sur la grille surélevée du centre ou dans le bouillon versé au creux du rebord. C’était appétissant, intéressant, et vraiment savoureux!

À toutes les étapes de mon voyage au Cambodge, j’ai pu apprécier la cuisine locale, même lors d’un trek de deux jours dans la jungle! Le guide nous avait réellement impressionné(e)s avec ses petites merveilles végétariennes improvisées sur feu de bambou! Bien sur, quand on cherche, on peut toujours trouver des plats plus «occidentaux», dans les auberges ou les restos, mais à mon avis, on gagne vraiment à explorer les saveurs locales. C’est possible, facile, et même agréable d’être végétarienne au Cambodge! Au Laos, par contre, l’expérience était plus laborieuse…

Amélie Bureau

Éternelle gamine, passionnée par les arts, la culture, les voyages et les questions de société, Amélie profite de chacune des opportunités qui lui sont offertes pour développer ses talents et tracer de nouvelles aventures! Musique, plein-air, amour, écriture, yoga, photographie... tout est prétexte à l'apprentissage et à la découverte!